Dessin d'une enfant
Une installation d'un jour sur le plateau du théâtre Mouffetard (Paris) le 21/11/2019
pour le public des écoles Foncin (20 ème) et Belliard (18 ème)
dans le cadre d'un projet artistique avec les classes de CP-CE1
Violaine Burgard Geneviève Grabowski expositions performances parcours nocturnes ateliers
Dessin d'une enfant
Une installation d'un jour sur le plateau du théâtre Mouffetard (Paris) le 21/11/2019
pour le public des écoles Foncin (20 ème) et Belliard (18 ème)
dans le cadre d'un projet artistique avec les classes de CP-CE1
2 ou 3 choses que je sais de la nuit
La chouette hulotte
oiseau nocturne, on l'entend plus qu'on ne la voit, sauf parfois haut perchée dans un arbre où elle prend un bain de soleil
Le loup
chasse la nuit, il a une perception très sensible. C'est pendant des périodes difficiles que les loups ont évolués
Le ver luisant
qui est à la lumière du jour une créature insignifiante se change la nuit en une petite étoile
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Balades nocturnes |
Tania Mouraud est une artiste. Elle écrit sur les murs « Même pas peur » .J’aime me promener dans la nuit.
Eclairagiste de profession, je quittais le théâtre après l’extinction des projections de la salle de spectacle. J’aimais rentrer tard le soir quand la ville devenait moins bruyante.
Sous les lumières blafardes des lampadaires je voyais les silhouettes se faufiler rapidement dans les rues. Le clignotement des enseignes lumineuses projetaient des ombres colorées sur les façades, écho d’une fête foraine silencieuse.
Au début du dix-neuvième siècle on a commencé à éclairer les rues pour rassurer
les gens .
Quelques
fenêtres restées éclairées apportent une
douceur à la ville.
Aujourd’hui éclairagiste urbaine je continue à flâner le soir pour être à l’écoute de la nuit. Le temps s’étire et hop l’esprit se met à vagabonder. La nuit m’appartient. Les bruits plus rares semblent aiguisés. Le mouvement du corps s’allège.
J’aime
cette sensation de perdre ses repères. C’est intriguant.
J’ai vu un adolescent non
voyant se déplacer sur une scène de théâtre, il était impressionnant. Il se
déplaçait en fonction des sons environnants.
Ils le guidaient. Ses bras balayaient le vide, il avançait prudemment.
La nuit fait appel à ce
qui est obscur en nous.
A la campagne, il y a peu
d’éclairage dans les villages, on peut se promener sur les chemins au clair de
lune. Les ombres sont étonnantes sur le sol, les ombres des arbres et des bosquets
ont une couleur indéfinissable.
Dans les villages souvent, seul le
clocher de l’église est visible, les maisons dans l’ombre
ont des formes très impressionnantes.
Violaine Burgard
Dans la nuit silencieuse, de frêles constructions se tiennent.
On ne sait si elles sont inachevées ou en cours de disparition. Un paradoxe sur lequel une rêverie peut venir elle aussi se construire.
C’est en parcourant les lignes noires que le regard va voyager et entrainer la pensée dans son sillage. Comme on tenterait de déchiffrer un dessin tracé au sol avec un canif.
La nuit les choses perdent de leur contour. Mais là seuls les contours restent, par endroits un morceau d’une autre matérialité subsiste où le regard se pose sans cesser de cheminer.
Dans la lumière brutale, des ombres surgissent et se chargent de nous éclairer.
On pénètre dans un lieu secret et tranquille,un village. Mais d'où vient cette tranquillité?
De l’apaisement de la vision nocturne, ou de l’oubli qui entoure une destruction passée
Geneviève Grabowski
ATELIERS scolaires 2019-2020
Classes artistiques et culturelles, partenariat Théâtre Mouffetard - Ville de Paris
« Dans la nuit tiède, les étoiles allaient à la rencontre du jour »
CE1 Belliard ( 18ème) et CP Foncin (20ème)
On joue à faire la nuit
Les animaux nocturnes
Les récits
Les petites scénographies
Traditions occultes des gitans, Pierre Derlon, ed. Robert Laffont, 1982